18 novembre 2005
5
18
/11
/novembre
/2005
00:00
Joseph Stiglitz prix nobel d'économie a écrit "la grande désillusion". Livre passionnant qui démonte les actions du FMI et de la Banque Mondiale. Ce livre semble au premier abord, donner de l'eau au moulin des antimondialistes. On peut sans doute lui attribuer nombre de conversions au mouvement antimondialiste. Les dirigeants d'ATTAC, après avoir courtisé Tobin sans succès, s'intéressent de près à Stiglitz et semblent avoir trouver une justification théorique à leurs abnégations. Néanmoins, dans son livre Stiglitz décrit avec enthousiasme son attachement au libre-échange tout en étant pour un contrôle équilibré du marché par l'état. De plus, il est salutaire de rappeler que le FMI et la banque mondiale ne sont pas à l'origine des institutions libérales. Elles sont même plutôt keynesiennes. Il est drôle de les voir aujourd'hui fustigées par les antimondialistes comme le principal fleuron de l'ultra-libéralisme. Grâce à la plume de Stiglitz, on voit tout à fait ces bons fonctionnaires internationaux en costume, peu responsables, demander l'application d'une doctrine taillée dans le béton, ne souffrant aucune déviance (façonnée peut-être dans les premières ébauches d'expériences libérales) sous la houlette de leur directeur, le Français Michel Camdessus entre 1987 et 2000.