
Dans son livre "Si la gauche savait", Rocard nous parle de la période de 1981.
"Le Programme Commun est un océan d’étatisme césarien centralisateur : il va en sortir des nationalisations qui vont mettre le pays à genoux – souvenez-vous donc : 1983, troisième dévaluation , balance des paiements dévastée, plan de rigueur, blocage des salaires pour la première fois depuis la guerre, et par des socialistes…"
Pour illustrer cette dernière affirmation de Rocard, voici l'évolution de la dette française extraite du rapport Pébereau. Mitterand a amorcé la pompe et depuis les records de déficits de l'époque ont été battus.
"Trois dévaluations, des milliards de francs brûlés en nationalisations inutiles, pour la beauté du geste, trois fois plus cher que nécessaire. Vous savez combien cela fait d’écoles et d’hôpitaux ? Le blocage des salaires et des prix pour trois ans, la rupture de relations que cela a entraîné avec les syndicats. On a frôlé la grande catastrophe… Pour tout vous dire, avec le recul, je pense que la France avait la peau dure. Plus dure que je ne le croyais. Cela a été un peu moins pire que je ne l’avais pensé ; les institutions de la Vè République nous ont sauvés. Le principal inspirateur d’une politique économique, le président reste en place et assume les conséquences de ses erreurs."