6 janvier 2007
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Bernard Maris, économiste d'ATTAC, dans son premier manuel d'anti-économie décrit les inconsistances selon lui de la théorie économique. Nombreux sont les lecteurs qui ont du se convertir à l'antilibéralisme à la suite de ce livre. Je ne parle pas du second tome qui vient de sortir et dont quelques blogs ont déjà parlé. (voir econoclaste par exemple).
Pour Maris, au premier tome, l'économie n'est pas une science exacte et "Le marché est un vaste bordel". Tous les économistes qui ont l'arrogance de vouloir aller plus loin sont des imbéciles comme Camdessus, le directeur du FMI, à la suave langue de bois. Maris dresse un tableau érudit de la science économique à travers ses récents prix nobels. Debreu (1988) démontre l'équilibre des marchés et d'une certaine manière la théorie de la main invisible. Stiglitz (2001) montre que si les conditions idéales ne sont pas respectées, l'équilibre des marchés ne se produit pas.
Pour Maris, le libéralisme est un leurre. Il déclare son admiration pour Keynes et Marx. Sa haine de Milton Friedman est sans limites. Trois évènements ont choqué Maris en 1999 pour se lancer dans l'écriture de ce livre "plein de fièvre et de révolte" : l'affaire Enron, la faillite de l'Argentine et "La grande désillusion", le livre de Joseph Stiglitz rendant responsable le FMI des faillites successives. Si on regarde les trois raisons de la création de ce livre, on remarque qu'en quelques années, si l'économie capitaliste avait commis un odieux massacre, elle a passablement redressé la situation. L'affaire Enron a provoqué la mise en place de mécanismes de régulation comme Sarbanes-Oxley (trop contraignants pour les entreprises) et les responsables ont été jugés. L'Argentine va beaucoup mieux comme la plupart des pays que le FMI (institution plutôt keynesienne que libérale) a utilisé comme cobayes. Ainsi, avec le recul, on peut s'imaginer que les arguments de Maris ne sont pas aussi déterminants qu'ils paraissaient à court terme ou bien que le FMI a corrigé le tir. On peut s'imaginer que les fonctionnaires en costume bleu du FMI décrits par Stiglitz, appliquant à la lettre leurs recettes caricaturales matinées de libéralisme, dans un environnement où souvent foisonnait la corruption, sans tenir compte des conséquences de leurs réformes, s'ils ont provoqué des catastrophes à court terme, n'ont pas mis ses pays à genoux à long terme... Ainsi l'action du FMI, présentée comme apocalyptique, faisant naître en réaction des créatures politiques comme Chavez, appliquée par des fonctionnaires zélés et procéduriers, sans jamais tenir compte des réalités concrètes, aurait-elle fini par être plus efficace qu'on veuille bien le dire? A suivre... On écoutera Camdessus en septembre 2006 à propos du FMI dans l'émission l'économie en questions sur France-Culture.
Pour Maris, au premier tome, l'économie n'est pas une science exacte et "Le marché est un vaste bordel". Tous les économistes qui ont l'arrogance de vouloir aller plus loin sont des imbéciles comme Camdessus, le directeur du FMI, à la suave langue de bois. Maris dresse un tableau érudit de la science économique à travers ses récents prix nobels. Debreu (1988) démontre l'équilibre des marchés et d'une certaine manière la théorie de la main invisible. Stiglitz (2001) montre que si les conditions idéales ne sont pas respectées, l'équilibre des marchés ne se produit pas.
Pour Maris, le libéralisme est un leurre. Il déclare son admiration pour Keynes et Marx. Sa haine de Milton Friedman est sans limites. Trois évènements ont choqué Maris en 1999 pour se lancer dans l'écriture de ce livre "plein de fièvre et de révolte" : l'affaire Enron, la faillite de l'Argentine et "La grande désillusion", le livre de Joseph Stiglitz rendant responsable le FMI des faillites successives. Si on regarde les trois raisons de la création de ce livre, on remarque qu'en quelques années, si l'économie capitaliste avait commis un odieux massacre, elle a passablement redressé la situation. L'affaire Enron a provoqué la mise en place de mécanismes de régulation comme Sarbanes-Oxley (trop contraignants pour les entreprises) et les responsables ont été jugés. L'Argentine va beaucoup mieux comme la plupart des pays que le FMI (institution plutôt keynesienne que libérale) a utilisé comme cobayes. Ainsi, avec le recul, on peut s'imaginer que les arguments de Maris ne sont pas aussi déterminants qu'ils paraissaient à court terme ou bien que le FMI a corrigé le tir. On peut s'imaginer que les fonctionnaires en costume bleu du FMI décrits par Stiglitz, appliquant à la lettre leurs recettes caricaturales matinées de libéralisme, dans un environnement où souvent foisonnait la corruption, sans tenir compte des conséquences de leurs réformes, s'ils ont provoqué des catastrophes à court terme, n'ont pas mis ses pays à genoux à long terme... Ainsi l'action du FMI, présentée comme apocalyptique, faisant naître en réaction des créatures politiques comme Chavez, appliquée par des fonctionnaires zélés et procéduriers, sans jamais tenir compte des réalités concrètes, aurait-elle fini par être plus efficace qu'on veuille bien le dire? A suivre... On écoutera Camdessus en septembre 2006 à propos du FMI dans l'émission l'économie en questions sur France-Culture.