L'entreprise privée ne serait parfois que le terrain de jeu où s'exerce la concurrence, le bras armé de l'ultralibéralisme, derniere désignation de l'horreur capitaliste ou des errances de nos gouvernements.
De ma première société internationale, une société française rigoureuse et ouverte, j'ai beaucoup appris et découvert la diversité des milieux où les employés se cotoient sans respect imposé de la hiérarchie. J'ai découvert le service rendu, non pas forcément à un manager exigeant, mais la disponibilité aux gens dévolus au terrain face aux exigences des clients. La seconde, généreuse, l'Américaine m'a appris la volonté constante d'innover et de partager cette créativité avec les clients dans le monde entier et de les faire avancer. La troisième, l'anglaise pointilleuse, aime la communication, insiste sur le Fair play de ses employés et se déclare ouverte sur le monde, ses employés étant de toute nationalité et de toute obédience. L'entreprise privée est riche et porteuse de valeurs. Elle permet parfois de découvrir le monde en voyageant, de se former dans nombre de disciplines, en gros de se forger dans le respect de l'autre, d'apprendre avec humilité, de travailler ensemble pour réussir des tâches particulièrement complexes. Elle est un des terreaux d'une aventure humaine moderne. Les gens qui en parlent dans les médias en ont une vision lointaine et souvent étriquée. Sans doute s'imaginent-ils que l'état, avec ses bras séculiers que sont l'éducation et les entreprises publiques, est le garant de valeurs universelles. Le profit permet à l'entreprise d'innover et donc de perdurer face aux incertitudes. Ce dernier ne serait que le moyen intangible de rendre pérenne cette collaboration fructueuse et profondément stimulante entre les hommes.