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  • : Gauche totalitaire : les mésaventures d'un fantôme de gauche.
  • : Partagez l'itinéraire d'un électeur de gauche devenu un adepte de la mondialisation libérale. Employé d'une "world wide company", l'auteur vit la mondialisation au quotidien et ne s'en plaint pas. Peu de mouvements d'humeur, des faits et des chiffres!
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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 22:57

 

Après avoir lu le programme de Mélanchon, je me suis amusé à lui opposer des citations du livre de Yves Guyot, rare politique qui a entrepris à la fin de XIXème de démonter la mécanique du socialisme. Très vite, il lui est apparu que les fondements de cette doctrine ne pouvaient mener qu'à la dictature ou à la paupérisation. Il a toujours considéré que le socialisme était une régression de la société et la négation des principes de la révolution de 89. A ce propos, Mélanchon admirateur de Robespierre et de la révolution de 1793 ne pourrait le démentir..... Retour aux sources.

 

Programme de Mélanchon

Extraits de la comédie socialiste d'Yves Guyot 1890

Dans les entreprises. Il veut abolir la précarité et prône une augmentation des salaires et des retraites, le droit au logement pour tous, la défense d’une vraie protection sociale, des services publics consolidés et étendus.

Nous sommes volontiers mélodramatiques dans nos conceptions politiques, et nous nous enivrons d'enthousiasme pour telle ou telle journée révolutionnaire, parce que nous sommes séduits par la mise en scène de l'action. Quant au résultat, nous nous en inquiétons moins.

Il propose une véritable réduction du temps de travail

Il ne faut pas travailler, parce que si un ouvrier, si
un maître d'atelier produisent trop, ils diminuent la part d'ouvrage des autres.

Jules Guesde et ses amis leur disent : —Ne travaillez pas. Mettez-vous en grève. Votez pour nous et nous garantissons votre bonheur.

 

D'après les promesses des chefs du collectivisme, il représente : Un état de société où nul ne travaillera que sur la réquisition de ses ennemis et où nul ne recevra que par la faveur des gouvernants.

Smic à 1 700 euros brut par mois pour 35 heures

Instauration d’un salaire maximum pour toutes les entreprises

Droit au travail, à l’emploi et au repos

C'est un spectacle navrant que de voir certains ouvriers se figurer qu'ils marchent en avant quand ils ont les yeux fixés sur un idéal du moyen âge; qu'ils sont « avancés », alors qu'ils sont aussi rétrogrades que le moine qui voudrait nous ramener au bon temps de l'Inquisition; qu'ils veulent vivre en hommes libres, alors qu'ils demandent la reconstitution du servage de l'homme sous la tyrannie de la corporation; qui, dans leur aberration, au moment où ils évoquent à grands cris toutes sortes de droits, veulent supprimer pour l'homme le droit de vivre en travaillant; qui sont dans un tel aveuglement qu'ils appellent leurs ennemis ceux qui leur signalent les contradictions où ils tombent, les déceptions qu'ils se préparent et les cataclysmes dans lesquels ils précipiteraient eux et leurs compatriotes, s'ils pouvaient entraîner la foule dans leur démence où se mêlent, d'une manière si caractéristique, le délire de la persécution et le délire persécuteur.

 

Dans le travail servile, la tâche est imposée d'autorité : l'individu doit l'accomplir par crainte d'un châtiment.

Dans le travail libre, l'individu choisit la tâche qui lui convient, et il l'accomplit librement en vue d'un gain, déterminé par la loi de l'offre et de la demande. La société collectiviste supprimant la rémunération débattue et consentie, le travail ne peut y revêtir que la forme du travail servile.

Élargissement des droits sociaux aux jeunes majeurs

Ne croyez pas que l'Etat soit fait pour donner du bonheur, pour garantir de la richesse. Sachez bien que le gouvernement ne peut enrichir les uns qu'en dépouillant les autres. Il a des missions strictement déterminées. Ne faites pas comme les rajahs de l'Inde et les tyrans orientaux toujours prêts pour l'inutile et jamais pour le nécessaire.

Le droit à la retraite à 60 ans à taux plein

M. Leydet demanda que l'Etat vint au secours de tous les vieillards n'ayant pas de moyens de subsistance acquis. Il fait participer à cette charge pour moitié les départements et les communes : mais ce seront toujours les contribuables qui la supporteront.

A combien se monteront ces charges? Ces évaluations varient autant que les systèmes. L'expérience de la loi de 1853 sur les retraites nous permet d'affirmer qu'elles seront toujours au-dessous de la réalité. On va de 100, de 180 millions à 500 ou 600 millions. Ces clliffres n'ont, en réalité, d'autre mérite que la fantaisie du législateur.

Mais le législateur ne pourra s'arrêter. L'expérience qu'il tente l'engage pour l'avenir. Il crée une nouvelle dette viagère; il ajoute des créanciers à tous ceux qui obèrent déjà l'Etat; il prend des engagements, tels que s'il les trouvait un jour trop onéreux, il ne pourrait s'y dérober sans être, ajuste titre, accusé de banqueroute.

On a beaucoup parlé de solidarité, à propos de ce projet. Je ferai observer à M. Bourgeois que la solidarité obligatoire qu'il impose aux contribuables n'a point pour résultatde développer leurs vertus morales :la contrainte provoque la résistance chez ceux qui sont forcés de payer; la proclamation du droit à l'assistance développe l'esprit de mendicité chez ceux qui se croient appelés à recevoir.

Aucun salarié ne touchera de retraite inférieure au Smic.
Le financement des retraites sera assuré en particulier par une cotisation nouvelle sur les revenus financiers des entreprises, au même taux que les cotisations employeurs sur les salaires.

Si les collectivistes arrivent jamais à conquérir le pouvoir, ils institueront un régime qui constituera :

1° Les travaux forcés pour les uns,

2° Les loisirs pour les autres.

Pour les uns et pour les autres, à l'état permanent, la guerre sociale.

 

Éradiquer la pauvreté !

En réalité, entre les prétentions des socialistes et leur caractère réel, il y a contradiction complète, à commencer par leur titre même; car, comme nous venons de le démontrer, ce sont, des antisociaux. Ils se prétendent égalitaires, et ils emploient tous leurs efforts à constituer des inégalités. Ils réclament la liberté pour eux, mais dans le but d'opprimer les autres et eux-mêmes réciproquement. Ils se prétendent « avancés », et les procédés qu'ils proposent aboutissent à frapper d'arrêt de développement ceux à qui ils s'appliquent; et l'idéal qu'ils nous offrent c'est la régression vers des civilisations passées.

Le logement locatif social sera reconnu comme le logement universel accessible à tous.

 

Nous interdirons les expulsions locatives de toute personne et famille en difficulté économique et sociale

Pour favoriser l’accès au logement dans le parc privé, nous upprimerons la caution.

 

Nous bloquerons les loyers

dans le public et encadrerons leur évolution dans le privé par le plafonnement des prix à la vente et à la location

M. Léon Say termina son discours en leur disant ;

« Déclarez que vous êtes avec nous pour honorer 1789 n'en reniez pas les grands principes et nous serons d'accord ! Cet accord ne durera peut-être pas longtemps, mais ce n'en sera pas moins pour moi un très grand plaisir. »

M. Vaillant répondit à cet appel par la déclaration suivante :

« Nous voulons la suppression du régime capitaliste et l'avènement d'une société égalitaire dans laquelle les classes soient abolies et le privilège de la grande propriété individuelle supprimé. »

Nous appliquerons la loi de réquisition des logements vacants

Si le vol est un crime, comment M. Jules Guesde et ses amis présentent-ils comme vertueuse l'expropriation violente qu'ils réclament? Cette « expropriation sans indemnité » s'est appelée vol jusqu'à présent.

D'après M. Guesde, est-ce que le vol ne serait une action blâmable que lorsqu'il est commis isolément? Le vol serait-il une action vertueuse s'il est opéré collectivement?

Nous abrogerons les lois de libéralisation du rail.

Le socialiste dit et répète que la Société — par un grand S régira la production et la répartition des produits et des services. Mais qu'est-ce que la Société? Nation, État? quoi donc! des hommes, des gouvernants, des administrateurs, un césar, un basileus, un khalife, concentrant tous les pouvoirs dans ses mains! sinon, un comité, expression d'un parti, parvenu au pouvoir par la force des à-coups électoraux? D'où cette conséquence : c'est que les gens qui attribuent tous les maux à la concurrence économique y substituent la concurrence politique la plus acharnée et, par la force des choses, aboutissent aussi bien à la servitude politique qu'à la servitude économique.

Nous développerons et créerons des services publics,

Le socialisme consiste à s'emparer des moyens de production, à mettre en mouvement les moyens de production au bénéfice de la collectivité, des travailleurs...Nous demandons également la nationalisation du sol... Ce programme est précisément le contraire des principes de 89 qui garantissent la liberté, l'égalité, la propriété et la sûreté.

Nous étendrons et augmenterons la place de représentants du peuple dans la gestion des services publics.

Pour juger la morale des socialistes-collectivistes révolutionnaires, il ne faut jamais oublier qu'ils se considèrent comme des assiégeants de tout ce qui n'est pas à eux. Ils ont la morale des gens qui montent à l'assaut et se préparent au pillage. Leur demander des raisonnements qui se tiennent, quelque respect pour les faits, les idées, quelque franchise dans leur politique, c'est de la naïveté.

Les secteurs confiés au service public seront protégés de la libéralisation des marchés et de leur mise en concurrence.

N'est pas socialiste, à mon avis, quiconque n'accepte pas la substitution nécessaire et progressive de lapropriétê sociale à la propriété capitaliste. C'est dire qu'il ne saurait s'agir seulement de la transformation de ces trois catégories de moyens de production et d'échange qu'on peut qualifier de classique : le crédit ou la banque, les transports par voie ferrée, les exploitations minières.

Nous stopperons toutes les libéralisations entreprises notamment dans les secteurs du rail

Dans un régime de liberté du travail, la concurrence est économique : dans la société collectiviste, la concurrence sera politique; car ceux qui auront pour unique tâche d'imposer le travail aux autres auront tous les droits et leurs subordonnés auront toutes les sujétions, y compris la condamnation à la famine, s'ils sont récalcitrants.

Augmentation de l’ISF et de l’impôt sur les revenus du capital,

« Il faut le combler, ce gouffre effroyable. Eh bien! voici la liste des propriétaires fonciers: choisissez parmi les plus riches, afin de sacrifier moins de gens, mais choisissez, car ne faut-il pas qu'un petit nombre périsse pour sauver la masse du peuple? Frappez, immolez ces tristes victimes ! Précipitez-les dans l'abîme !... il va se refermer... vous reculez d'horreur?... Hommes inconséquents! hommes pusillanimes ! ne voyez vous donc pas qu'en décrétant la banqueroute, ou ce qui est plus odieux encore, en la rendant inévitable sans la décréter, vous vous souillez d'un acte mille fois plus criminel !... »

Mirabeau

Nouvelle cotisation sociale sur les revenus financie

Jules Guesde et ses amis comptent sur l'intelligence de leurs disciples pour comprendre cette doctrine simpliste. « Ceux qui possèdent plus que nous sont les voleurs, nous sommes les volés : tout est mal. Demain, nous serons les voleurs et eux les volés : tout sera bien. »

 

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30 mars 2012 5 30 /03 /mars /2012 17:36

Première idée : la création monétaire provoque de l'inflation

«L'inflation est toujours et partout un phénomène monétaire en ce sens qu'elle est et qu'elle ne peut être générée que par une augmentation de la quantité de monnaie plus rapide que celle de la production.» Milton Friedman

 

 

 

 

Les agrégats monétaires semblent être une méthode d'analyse des grandes tendances de l'économie. La théorie est la suivante. Avec le PIB, les agrégats monétaires progressent, (plus vite en général que le PIB car au fur et à mesure l'épargne augmente). Une hypertrophie de l'un de ces agrégats dénonce une possible bulle. Ainsi la crise de 2008 traduisait une trop forte épargne des entreprises : M3-M2. Aujourd'hui, en Europe, l'agrégat M1 est très important et pourrait annoncer une chute de l'Euro. La théorie de Jean-Pierre Chevallier stipule que l'accroissement de l'épargne M2-M1 des ménages, comme celle des entreprises diminue la croissance du PIB.

 

 

 

 

 

Examinons la situation européenne. Aujourd'hui, l'excédent commercial allemand semble participer à l'accroissement de la masse M1. En contrepartie, M3 augmente en proportion mais faiblement. M3-M2 ce dernier agrégat diminue. L'épargne des entreprises faiblit.

 

 

 

  m3m2.png

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24 mars 2012 6 24 /03 /mars /2012 02:46

A l'heure où nombre de commentateurs émérites et cultivés, prédisent la fin du capitalisme, je me retourne sur les grandes réalisations du socialisme, philosophie qui permit de transformer le monde et de lutter contre les "dérives" du capitalisme. Je considère que ce socialisme, intrépide et contagieux, aux fondements solides et durables a forcément laissé derrière lui nombre de poussières radieuses et de bonnes influences qui ont permis à ce monde de contrer les violences bien connues du capitalisme libéral.

Je mets de côté cet accident qu'est le totalitarisme soviétique qui comme chacun sait n'a rien à voir avec la disposition essentielle à l'émancipation de l'homme qu'est cet inéluctable frémissement de liberté qu'est le socialisme. Hélas, je ne vois rien, n'en déplaise à Goucho, qui puisse justifier un tel engouement. Je ne vois rien de très positif... Le socialisme n'est qu'une aspiration, mais dans les faits je ne vois qu''inspirations néfastea et vaines réalisations... soutenues indirectement par le capitalisme. Le bonheur des peuples est inversement proportionnel à l'allégeance au socialisme.

 

 

socialisme-copie-1.png

 

Après avoir enfermé la Russie et les pays de l'est dans les ténébres, le socialisme a eu une grande influence sur les mouvements indépendantistes qui, au lieu de se contenter de mettre en place pas à pas un capitalisme libéral, se sont inspiré d'un socialisme éculé pour sombrer aujourd'hui dans les plus grandes difficultés. Ils se sont pris à rêver à une révolution universelle. Aujourd'hui, l'histoire pourait se reproduire en partie. Des opposants lors du printemps arabe semblent parfois se laisser influencer par la vacuité des sirènes anti(néo)libérales, ce qui les rend inopérant face aux machineries de l'islamisme. Le socialisme a offert en héritage aux pays délivrés du colonialisme les promesses les plus vaines. Sans le socialisme, ces pays s'en seraient beaucoup mieux sortis. Sans la vague antilibérale et désormais pétrie d'indignation, qui excuse même parfois les courants les plus liberticides, les opposants aux dictatures arabes et à l'islamisme auraient aujourd'hui quelque chose de plus solide à se mettre sous la dent pour sortir leur pays du marasme.

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18 mars 2012 7 18 /03 /mars /2012 22:19

Il existe un cliché économique qui consiste à affirmer sans nuance qu'une monnaie forte nuit aux exportations, alors qu'une faible monnaie est profitable. Une monnaie faible, si elle profite principalement aux entreprises exportatrices nuit au pouvoir d'achat des consommateurs. L'un dans l'autre les effets positifs atténuent les négatifs. Voir référence.

Monnaie faible

 

Une monnaie forte permet de diminuer l'inflation et permet aux consommateurs de visiter le monde sans contraintes. Les effets positifs équilibrent les effets négatifs.

 

 

monnaie forte

 

Les consommateurs achètent des produits dont le prix diminue avec la monnaie. Les entreprises doivent s'adapter, voire diminuer leur prix. Les consommateurs gagnent en pouvoir d'achat.

 

  Des pays comme la Grèce, le Portugal ou la France, avec une monnaie surévaluée comme l'euro, face à la concurrence de l'Allemagne dont la monnaie est sousévaluée, ont du mal à vendre leurs produits à l'étranger. L'Allemagne, elle, a des exportations mirifiques, mais sa situation intérieure est morose en comparaison.

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25 février 2012 6 25 /02 /février /2012 00:00

En tant que libéral délivré des chaînes dantesques que sont les superstitions de gauche, mais toujours poursuivi comme une ombre par mon passé cauchemardesque de gauchiste en la personne de Goucho, je suis un inconditionnel de cet îlot de liberté qu'est la Suisse : Pays que chaque petit Français éberlué par la propagande venue de droite comme de gauche rêverait de voir disparaître pour son mauvais exemple ou soi-disant pour son côté paradisiaque qui fait de l'ombre à la France éternelle dont l'atterrante bêtise fera dans les années à venir la rigole chaude des pays émergents ou libérés du poids de leur dette- si elle ne provoque pas quelque nouveau conflit pour se dédouaner -. J'ai compris pourquoi la Suisse m'aura touché au cœur. N'importe quel français quelle que soit son obédience politique pourra me comprendre. Ce pays a une frontière si proche de la France et, pourtant, on y respire un air totalement différent.

Exemple : Vous croisez une femme exquise, chaleureuse et terriblement intelligente. Il se trouve que celle-ci est blonde pour les amateurs de clichés. Elle vous tend sa carte ! Geste auguste et merveilleux. Elle se déclare, militante du Parti Libéral, ce conte de fées m'est arrivé plus d'une fois en ce pays et je ne crois pas qu'il puisse jamais se produire de l'autre côté de la frontière. Et comme pour s'excuser, elle déclare faire partie seulement du parti Libéral Radical qui lui-même est plus tolérant envers les bienveillances débordantes de l'État que ne le serait le Parti Libéral, vous lui pardonnez sur-le-champ prêt à partir avec elle n'importe où pour refaire le monde et louer la beauté des femmes de ce pays.

En attendant, voici un article passionnant écrit par une femme chaleureuse, économiste libéral de renom de ce pays. Une de ces blondes qui si elle existait en France ferait la raillerie d'un de nos grands artistes gonflés de rebellitude ou un de nos philosophes ignares en économie dont l'objet critique consiste à absoudre les vieilles chimères en persifflant tout symptôme de néolibéralisme soupçonné.

Elle explique simplement ce que Goucho n'imaginerait même pas dans ses dialectiques cauchemardesques parce que personne ne le lui a jamais dit, c'est que l'on puisse avoir de la croissance en diminuant les dépenses publiques. Elle fait même l'hypothèse, révolutionnaire pour les ordinateurs boursouflfés de modèles économiques conventionnels, que la vision de l'école autrichienne qui consiste simplement en bon père de famille à ne pas dépenser beaucoup plus que ce que l'on a, serait la moins mauvaise. 
La preuve par le frein à l'endettement
Victoria Curzon Price
L'expérience de la Suisse remet sérieusement en question la doctrine keynésienne.

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17 février 2012 5 17 /02 /février /2012 12:07

 

Objectif :

Découvrir qu'il existe d'autres points de vue que la vision socialiste ou altermondialiste pour critiquer le capitalisme. Que la révolte salutaire ne se situe pas forcément là où l'on pense. Découvrir par soi-même ses vraies valeurs et à travers l'exploration de nouveaux points de vue, vérifier si le mouvement que l'on soutient correspond bien à ses valeurs personnelles ?

Le stage sera mi-pratique mi-théorique, la discussion sera conduite par la médiation de la spontanéité.

 

Participants : Vous êtes plein d'énergie, vous acceptez de discuter d'autres points de vue, vous avez envie de changer le monde et lors de vos recherches, vous n'avez trouvé que la critique altermondialiste pour critiquer le capitalisme et canaliser votre indignation.

Vous êtes prêts à voter Mélanchon ou plus à gauche encore, et vous risquez en toute résignation de voter Hollande au second tour. Vous êtes militant ou sympathisant de gauche affirmé. Sympathisant sarkozyste ou de droite sensible aux théories altermondialistes accepté, après entretien avec un formateur.

Une session spécifique est prévue pour les militants de droite souffrant du symptôme de bigotterie politique, caractérisé par le désir d'appliquer une politique adoubée à gauche, comme auparavant un chrétien après avoir pêché cherchait un confesseur.

 

Formateurs :

Ayant une expérience pratique de l'ordre spontané en société, les formateurs ont une connaissance théorique en philosophie politique et se répartissent en fonction de leur spécialité. Ils ont étudié en détail l'histoire du socialisme ainsi que ses récents avatars comme l'altermondialisme. Ils sont formés en économie politique notamment à l'étranger, pays de l'Est, pays émergents et USA aux grandes théories économiques et au monétarisme. Ils ont décrypté les théories des économistes dits atterrés, fleuron de la vision de l'économie issue des universités françaises.

 

 

Programme du stage


Jour 1 :

 Présentation du stage et des valeurs qui sont nécessaires à sa pleine exploration : Écoute, acceptation de l'autre, générosité, échanges mutuels. Mise en pratique de ces valeurs par des exercices sur le vif.

 

Introduction a d'autres théories autres que le socialisme et retour aux sources

. La naissance du socialisme

. La critique du socialisme à partir de la Révolution française

. De la révolution française au XXème siècles : les grandes batailles idéologiques

. Le tournant de la révolution française

. Jaurès : le socialiste à multiples facettes

. La conversion au forceps des bancs de la gauche au socialisme

. La scission imparfaite entre socialisme et anarchisme

. Le socialisme-communisme en France au XXième siècle : La " grande parade " du procès Stavisky à Albert Camus jusqu'à la chute du mur de Berlin

. Le monde diplomatique et la naissance d'Attac. Le concept de " néolibéralisme " est-il une imposture, un point de vue, une vérité intangible ?

. De la centralisation planificatrice à l'émergence des forces spontanées

. Les paradigmes à la base du socialisme... Autres paradigmes possibles. Comment le choix du paradigme initial influe sur la pensée finale ?


Jour 2

. Redonner l'initiative et la parole au peuple : Atelier d'improvisation théâtrale basée sur les principes d'acceptation de la réalité et de la synergie du groupe

 

. Lecture de Von Mises et du sociologue Raymond Boudon sur quelques raisons personnelles qui peuvent faire pencher à gauche

. L'économie est-elle comme un vase communicant ou toute richesse de l'un résulte-t-elle dans un plus grande pauvreté de l'autre ? Les riches deviennent-ils plus riches et les pauvres plus pauvres ?

. Rencontre avec un "riche" en chair et en os

.  "Pourquoi je quitte la France?"

.   L'imposition supérieure à 50 % est-elle justifiée ?

.   Les " paradis fiscaux " contre Big brother

 .  Discussion à bâtons rompus avec un vrai " riche "...

 
Jour 3 :
    . Redonner l'initiative et la parole au peuple : Atelier d'improvisation théâtrale basée sur les principes d'acceptation de la réalité et de la synergie du groupe.
Les participants développeront par la voie de la spontanéité peu à peu leur propre discours politique et leurs références en toute connaissance.
    . Initiation à la théorie de l'ordre spontané.
    .  Étude des prix Nobel d'économie privilégiant l'ordre spontané
    .      Dans quel point de vue de l'économie se situent Krugman et Stiglitz ?

 
Jour 4
    . Redonner l'initiative et la parole au peuple. Atelier d'improvisation théâtrale basée sur les principes de générosité et d'harmonie du groupe
    .  Le multiplicateur de Keynes et la parabole de la vitre cassée
    .  La théorie Keynézeinne et la théorie de Hayek : Où sont les extrêmes ?

       .   Impôts - Dépenses publiques et croissance : l'expérience d'autres pays.
    . Mise en relief des différents points de vue sur la crise : De l'altermondialisme, du FMI, des gouvernants, des protectionnistes, des libéraux classiques, des libertariens aux monétaristes Friedmaniens.
    . Retour aux sources avec Bastiat et Smith : De la main invisible aux Harmonies économiques du capitalisme

    . Littérature et main invisible : de la fabrication du stylo à "Paris s'éveille" de Dutronc


Jour 5 :
  .  Procès du capitalisme de la révolution française à nos jours.
    Vous choisissez de faire partie de la défense et de l'accusation. Au cours de la matinée, vous préparez votre argumentation et celle-ci doit être étayée de statistiques et de faits. Les formateurs vous aiguillent rapidement sur les chiffres recherchés dans des sources reconnues.
    . Après-midi :     Séance plénière du procès improvisé.
    Verdict : Le procès du capitaliste est-il un vrai ou un faux procès ? 

 

Bilan du stage :

Retour aux objectifs initiaux avec cette profession de foi : Quel que soit le verdict prononcé, chacun en tant qu'individu peut désormais, en toute conscience, faire son chemin...


Date du stage : improvisée

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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 20:54

S'il est un économiste qui avait prédit les aléas de l'Euro, c'est bien Milton Friedman. Johan Norberg le rappelle ici en présentant un film qui lui est consacré "Free or equal!". Voici quelques citations :

 Le première remarque de Friedman était que l'intérêt commun - le prix à payer pour de l'argent - était trop faible pour les pays à croissance rapide, et trop haut pour les autres. Des économies comme l'Irlande et l'Espagne ont été surchauffés avec des faibles taux d'intérêt, de sorte qu'il a été bon marché d'emprunter et de spéculer pour préparer à la bulle immobilière.  

L'autre remarque était que les Etats négligés comme l'Italie et la Grèce pourraient emprunter à bon marché, parce qu'ils avaient l'utilisation de pays comme l'Allemagne en tant que filet de sécurité. Ils n'ont rien fait pour stimuler leur économie.Ils ont exporté moins, mais l'augmentation des dépenses et des salaires explosive avec l'argent emprunté a changé la donne. 

L'euro n'est pas un projet économique, mais un effort politique pour stimuler l'unification de l'Europe, mais, ajoute Friedman, «Je crois que son effet est exactement le contraire."

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2 juin 2011 4 02 /06 /juin /2011 17:59

Dans l'imagerie de gauche, les banquiers sont synonymes de voyous. La gauche n'a pas toujours tort, elle a ceci de merveilleux, c'est que souvent elle met le doigt où cela fait mal, mais s'empresse d'aller chercher les solutions préconisées par des docteurs Diafiorus à sa façon. Elle est ainsi capable de faire des saignées à l'économie, de s'acculer parfois au suicide pour lutter contre les mensonges des méchants capitalistes, au nom de son idéal. Les banquiers voyous existent, ce sont ceux qui ne respectent pas les accords de Bâle, ceux qui ont un ratio de fonds propres aussi guilleret que leurs annonces publicitaires et déclarations d'optimisme. Ainsi, il m'est amusant de considérer que travailler dans une banque privée, qui respecte ces ratios car totalement au service de ses clients, est une manière efficace de travailler pour les droits de l'homme. En effet, à l'origine, les banques privées ont permis de sauver nombre d'avoirs de résidents Allemands fuyant le nazisme. Aujourd'hui, les états sont progressistes, mais très dépensiers, en toute obscurité, comme les grandes banques avec lesquels ils travaillent de concert. Ainsi, les banques privées continuent d'être un refuge pour les " riches". Je vois déjà tomber les chaussettes de Goucho. Elles sont aussi un refuge contre la tendance totalitaire des états progressistes qui consisterait à créer un lien automatique et transparent qui informerait ceux-ci de l'ouverture d'un compte par un de leurs ressortissants dans une de ces banques privées. Pour le point de vue biaisée de Goucho à travers les vases communicants de sa réflexion, c'est une avancée certaine de la démocratie, puisque par définition, un " riche" est forcément coupable d'avoir extorqué cet argent à quelque pauvre. Dans cette lutte pour les droits de l'homme, la Suisse est d'ailleurs seule contre tous. Pour réfléchir à cette hypothèse peu conventionnelle, mais combien rafraîchissante, on lira le résumé de l'intervention de Daniel J. Mitchell du Cato institute, à Genève. Pour lui, les conséquences de cette " harmonisation" nuiraient notamment à l'Amérique, mais pour les rond-de-cuir, ceci ne vaut pas l'assentiment des électeurs et une place à court terme au petit paradis de la " bien-pensance".

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20 janvier 2010 3 20 /01 /janvier /2010 18:55

On trouvera ci-dessous une reprèsentation des chamailleries qui parsemèrent la naissance du parti socialiste au début du XXème siècle.
Les socialistes avaient inventé une forme de théâtre mélodramatique avec dans le rôle du méchant, le capitalisme. Dans le rôle du gentil : la classe ouvrière. Les sentiments et les aventures de ce théâtre était rivés à l'aune de la lutte des classes et de l'avènement du prolétariat. On passait des émotions les plus extrêmes : joies ponctuées par l'internationale aux insultes vengeresses jusqu'à parfois la damnation et l'exclusion. Jean Jaurés faisait parfois office de vilain petit canard car il avait osé avançer en France sur un terrain réformiste qui préfigurait la social-démocratie. Voir article précédent sur Jaurès, socialiste libéral.  Le parti socialiste est-il toujours guesdiste?


Jean Jaurès Jules Guesde (Lénine, Rosa Luxemburg)

« En France, l'influence politique des juifs est énorme, mais elle est, si je puis dire, indirecte. Elle ne s'exerce pas par la puissance du nombre, mais par la puissance de l'argent. "

"La république n'existera qu'au jour où Rotschild sera devant un peloton d'exécution"

 il n'y a qu'une race, l'humanité! « Si c’est être autoritaire, en effet, que de ne pas vouloir comme certains orateurs de Montmartre “la liberté pour les capitalistes comme pour les travailleurs”, – alors oui, nous sommes autoritaires. »
C'est une injustice meurtrière de nous reprocher les fautes, les crimes de ceux que nous ne soutenons que pour empêcher des crimes plus grands ! » Il serait temps que l'on se rappelât que le socialisme n'a pas pour objectif la libération d'un capitaine d'état-major, mais l'affranchissement du prolétariat.

Aller à l'idéal et comprendre le réel".

 

Vous dîtes et vous concluez que vous aviez raison dans la campagne Dreyfus parce qu'elle a conduit Millerand dans le cabinet de Waldeck Rousseau. Je dis mois, que là est la condamnation définitive de votre campagne.
   
Et c'est ainsi que nous voulons discuter encore ;et nous voulons préparer au grand jour la grande unité socialiste, la grande fraternité socialiste, par la lumière, par la raison, par l'organisation ; et cela pour faire d'abord oeuvre de réforme, et dans la réforme, oeuvre commençante de révolution ; car je ne suis pas un modéré, je suis avec vous un révolutionnaire. Le Millerandisme est l'expérience la plus considérable en matière d'application de la tactique politique révisionniste sur une grand échelle. Lénine
Nous accusons le détestable système de morcellement socialiste qui empêche les explications de se produire, les consciences de s'affirmer. Le Parti Socialiste, parti de classe ne saurait devenir sous peine de suicide un parti ministériel.
Ce qu'il faut exclure c'est l'esprit d'exclusion! Jean Jaurès est un dupeur et un menteur!
Jules Guesde a le génie de la simplification

Il faut couler, sans distinction de pilote, le vaisseau qui porte la classe capitaliste et sa fortune

 

 

"Et voilà pourquoi l'objet essentiel du socialisme, collectiviste ou communiste, est de transformer
la propriété capitaliste en propriété sociale" 
Ce que nous pouvons et devons faire dans la présente société, c'est d'obtenir pour les travailleurs le plus d'avantages immédiats possibles. Il ne s'agit pas de faire du socialisme dans le milieu actuel... Il s'agit d'arracher à ce milieu, sous quelque forme que ce soit, une vie meilleure, moins de travail et plus de liberté pour le prolétariat, ainsi mieux armé pour opérer lui-même son affranchissement final..
Oû l''erreur commence, c'est lorsqu'on attend la chute soudaine du capitalisme et l'avènement soudain du prolétariat... Vous vous faîtes le défensuer des dernières combinaisons de la diplomatie capitaliste. Vous nourrissez les illusions des apôtres bourgeois de la paix."  Rosa Luxemburg avec Lénine
- Donc, pour qu'il y ait vraiment lutte des classes, pour que tout le prolétariat organisé
entre en bataille contre le capitalisme, il ne suffit pas qu'il y ait antagonisme des intérêts entre les capitalistes et les salariés, il faut que les salariés espèrent, en vertu des lois mêmes de l'évolution historique, l'avènement d'un ordre nouveau dans lequel la propriété cessant d'être monopoleuse, cessant d'être particulière et privée, deviendra sociale, afin que tous les producteurs associés participent à la fois à la direction du travail et au fruit du travail.
Seulement, à mon avis, Jean Jaurès a été très imprudent en invoquant ce qu'il appelle un principe, et ce que j'appelle, moi, un fait : la lutte de classes.
"Ce n'est pas nous qui sommes les destructeurs de la propriété individuelle. Nous en serons au contraire les restaurateurs"

 

Il ne peut rien y avoir de changé dans la société actuelle tant que la propriété capitaliste n'aura pas été supprimée et n'aura pas fait place à la propriété sociale, c'est à dire à votre propriété à vous.

Facile de parler en général de lutte des classes, mais il faut examiner chaque cas particulier. Il ne suffit pas de connaître la direction générale des vents oour déterminer d'avance le mouvement de chaque arbre, le frisson de chaque feuille de la forêt.

 

Jean Jaurès fait fi de la lutte des classes, de la solidarité internationale. Rosa Luxemburg

Références : Le Grand Jaurès de Max Gallo/ Le grand débat : Jaurès-Lafargue-Guesde  
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24 octobre 2009 6 24 /10 /octobre /2009 20:08
Longuement étudié Jaurès en lisant plusieurs biographies. Monique Canto-Sperber (ici et à écouter ) a sans doute raison de le représenter comme une icône dont l'image est apte à refonder une gauche française non pas sur la marionnette de Jules Guesde, dont la lubrique bêtise est à entrer dans la légende. Jaurès était un fin tacticien. Il a enduré les acrimonies ridicules des congrès socialistes sans perdre de sa superbe. Il a réussi à louvoyer à travers plusieurs gouvernements de centre droit ou de droite et maintenir son image de défenseur de la classe ouvrière. On devine parfois à quel prix à travers la précieuse critique que fait de lui Yves Guyot dans la comédie socialiste (à télécharger ici en remerciant google) le montrant comme un opportuniste notoire.  Jean Jaurès a toujours avancé ses pions avec retard mais pertinence. Dans l'affaire Dreyfus, il s'engagea tardivement mais efficacement. Grâce à sa finesse d'analyse des rapports politiques, il avait deviné avec clarté et longtemps avant les autres que nous allions vers une guerre terrible contre l'Allemagne en 1914. Il aurait sûrement fait un excellent ministre des affaires étrangères. Hélas, s'il était philosophe talentueux, il n'avait pas la moindre formation en économie. Sans doute son engagement socialiste lui a t'il permis de passer à la postérité? S'il avait été radical, sans doute aurait-il suscité moins de rêveries autour de lui car il n'aurait pas participé à ce grand guignol mélodramatique, plein de fièvre er de sentiments qu'était la naissance du socialisme. Jean Jaurès a dans la plupart de ses combats attaqué l'omnipotence de l'état, plutôt que le capitalisme. Il se battit contre la collusion de l'Etat et des patrons. Il fut dreyfusard, anticolonialiste et évita les pétoires du nationalisme qui précéda la guerre. En ce sens, s'il existe un socialisme libéral, Jaurès est bien dans la lignée de celui-ci. 
Néanmoins, il reste à éclaircir deux points ambigus sans lesquels, il n'est pas un socialiste libéral, ni même un grand social-démocrate. Il désirait la destruction du capitalisme et négligeait (moins que les autres) la propriété privée. Néanmoins, il acceptait celle-ci en la parant du nom de propriété sociale. Coopératives, nationalisations pouvaient être considérées comme des propriétés sociales. Vu le contexte de l'époque, on peut considérer que l'argument de la destruction du capitalisme était rhétorique (il était imbattable à cet exercice) Néanmoins les nostalgiques ne manqueront pas de prendre à la lettre ses affirmations surtout en ces temps de crise où de nombreux apprentis-sorciers, à moins qu'ils ne soient que de simples aspirants au totalitarisme, parlent de remise en cause du capitalisme.
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