J'ai retrouvé cette réflexion sur l'affaire Redecker.
Pour Taslima Nasreen, les politiciens indiens, malgré la laïcité de cet état, ont préféré ne pas fâcher quelques-uns de leurs électeurs. Ils se sont désolidarisés de son combat contre les intégristes musulmans et l'ont laissée tomber. C'est une tendance assez naturelle, finalement. On pourrait les comprendre quand on voit l'indignation de Bohringer face à Robert Redecker. Les artistes comme les politiques aiment être aimés de leur public ou de leurs électeurs. Ils feront dans la nuance ou se tairont. Bohringer ménage la chèvre et chou avec la fougue d'un comédien! La détresse de Taslima Nasreen est grande face aux grands ogres totalitaires. On soulignera la solitude courageuse et calme de Redecker dans l'émission de Ruquier. Sa critique de l'islamisme est sans nuance. On peut la trouver excessive et un peu désespérée car il considère l'islam comme intrinsèquement totalitaire. Cette façon de voir offre peu de place à l'espoir, néanmoins, elle a au moins le mérite de tenter de nous éclairer sur les dangers de l'obscurantisme croissant de l'islam extremiste, qui semble échapper à beaucoup.