Alors que je prenais Stiglitz pour un adepte de la stratégie du choc façon Naomi Klein, fournissant constamment des arguments aux altermondialistes. Je dois revenir sur cette impression. Il est à l'opposé de ceux-ci. Stiglitz est un libéral. Son film "Le Monde selon Stiglitz" dénonce le protectionnisme des Américains et des Européens, notamment avec la politique agricole commune.
Ses accents anti-keynesiens lors de sa dénonciation de la guerre d'Irak aurait pu déjà me mettre la puce à l'oreille. Par rapport aux libéraux classiques ou radicaux, il dénie constamment la métaphore de la main invisible (ses travaux antérieurs consistaient à montrer que sans des conditions proches de l'idéal, la main invisible ne fonctionnait pas) et il plébiscite l'intervention de l'état comme grand facilitateur des marchés.