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PrÉSentation

  • : Gauche totalitaire : les mésaventures d'un fantôme de gauche.
  • : Partagez l'itinéraire d'un électeur de gauche devenu un adepte de la mondialisation libérale. Employé d'une "world wide company", l'auteur vit la mondialisation au quotidien et ne s'en plaint pas. Peu de mouvements d'humeur, des faits et des chiffres!
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23 juillet 2006 7 23 /07 /juillet /2006 00:21
L'école libérale française a été très vivante au dix-neuvième à partir de la publication en 1803 de Jean-Baptiste Say. Cette école avait d'illustres prédécesseurs comme Cantillon et Turgot. Malheureusement son influence en France a disparu brutalement après la première guerre mondiale. Elle a été discréditée par les libéraux anglo-saxons qui ne l'ont pas compris et vu en elle une pâle imitation des grands-maîtres anglo-saxons. Charles Gide, économiste français au renom sans lendemain, la caricatura en école très optimiste, rigide dans ses principes, limitée théoriquement. Cette école très anti-étatiste et anti-protectioniste a combattu les socialistes avec force et son credo était le libre-échange, avec ce fameux laissez-faire à la Française. L'école française est ainsi tombée dans les oubliettes de l'histoire alors que sa contribution était parfaitement originale, dans la lignée d'illustres prédécesseurs comme Turgot, Cantillon et Say. C'est la thèse que soutient depuis 1976 Joseph Salerno (économiste autrichien) qui parle de conspiration du silence. Par exemple, comme Von Mises, l'école libérale française considérait que la statistique en économie devait être maniée avec la plus grande précaution du fait du manque d'homogénéité des phénomènes sociaux. Cette école était composée de Say, de l'Italien Pellegrino Rossi, Michel Chevalier, Paul Leroy-Beaulieu, de Destutt de Tracy, Charles Dunoyer, Fredéric Bastiat, du Suisse A. E. Cherbuliez, J. G. Courcelle-Seneuil, J. A. Blanqui, Joseph Garnier, Leon Say, Yves Guyot, Maurice Block, Pierre Emile Levasseur et du Belge Molinari.  Shumpeter pourtant admiratif des prémices de cette école en devint un des plus agressifs pourfendeurs. Il lui reprocha le manque de pertinence de ses analyses. Par exemple à propos de Bastiat : "Je ne dis pas que Bastiat était un mauvais théoricien, je dis qu'il n'était en rien un théoricien." Avec le retour en grâce de Bastiat depuis une vingtaine d'années, on peut supposer une mise en lumière progressive (voir le séminaire de juin 2005) de cette riche école française. Chez les théoriciens anglo-saxons en tout cas... Quant à la France, on peut supposer que les théoriciens d'ATTAC qui semblent être à l'économie d'aujourd'hui ce que les fanfares militaires sont à la musique moderne, vont continuer, dans les années qui viennent, à occulter le terrain économique...
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