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  • : Gauche totalitaire : les mésaventures d'un fantôme de gauche.
  • : Partagez l'itinéraire d'un électeur de gauche devenu un adepte de la mondialisation libérale. Employé d'une "world wide company", l'auteur vit la mondialisation au quotidien et ne s'en plaint pas. Peu de mouvements d'humeur, des faits et des chiffres!
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12 septembre 2006 2 12 /09 /septembre /2006 00:02
Cet été, j'ai écouté avec intérêt les conférences de Michel Onfray. Sa vision critique des lumières, son horreur des thèses de Sade ont ponctué mon été... Son érudition, sa volonté de rendre intelligible la philosophie sont passionnantes. Hélas, Onfray n'est pas Ayn Rand. Une fois de plus, un intellectuel français, est un antilibéral notoire. Son combat principal est l'athéisme, en second lieu, il voue le libéralisme aux gémonies. Sans doute, le libéralisme en s'accommodant de la religion grâce à la séparation de l'église et de l'état, n'est-il pas assez loin pour Onfray dans la promotion de l'athéisme?  Son athéisme, son intérêt pour la notion de contrat et pas forcément celui de Rousseau, son goût apparent pour la liberté aurait pu le conduire vers d'autres voies. On écoutera (se dépêcher) sa vision iconoclaste de la révolution française. Celle-ci s'éloigne de celle de François Furet pour se rapprocher de celle de Daniel Guérin. En contrepoint, on pourra relire l'article de François Crouzet sur Euro 92 décrivant cette révolution française en deux temps vue par les libéraux. Pour Onfray, la révolution française fut une révolution libérale et Robespierre était un bourgeois libéral. "Voltaire triomphe avec son bras armé: Robespierre!... Dieu, propriété, sûreté, commerce et liberté sont les fondements de cette révolution!" Un des points d'achoppement majeur est la propriété privée. Onfray voit la propriété privée comme un principe destructeur. La révolution française aurait surtout servi les grands propriétaires et les entrepreneurs. Conséquent envers lui-même, Onfray conserve quelque fascination pour Gracchus Babeuf et les sans-culottes: victimes de cette "révolution française avortée, par et pour le peuple". L'an prochain, il aura l'occasion d'exposer ses thèses sur Babeuf. En voici un extrait avant la lettre où l'on voit que la notion de propriété sans celle de liberté et de responsabilité peut aboutir à cette description de Babeuf: "C'est la grande propriété qui fait les oppresseurs et les opprimés, les oisifs gonflés de vanité et les esclaves écrasés sous le poids d'un travail excessif... C'est la grande propriété qui a inventé et soutient le trafic des blancs et des noirs (...) C'est elle qui, dans les colonies, donne aux nègres de nos plantations plus de coups de fouet que de morceaux de pain." Goucho serait-il babouviste? Voilà qui clarifierait le débat.
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