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PrÉSentation

  • : Gauche totalitaire : les mésaventures d'un fantôme de gauche.
  • : Partagez l'itinéraire d'un électeur de gauche devenu un adepte de la mondialisation libérale. Employé d'une "world wide company", l'auteur vit la mondialisation au quotidien et ne s'en plaint pas. Peu de mouvements d'humeur, des faits et des chiffres!
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1 septembre 2007 6 01 /09 /septembre /2007 08:56
Je me suis senti concerné par l'argument de Michel Onfray lors de sa conférence du 17 août concernant les intermédiaires du capitalisme. En effet pour tout socialiste bon teint, le capitalisme créé des intermédiaires qui s'approprient la marge du producteur. Ce sont des parasites. Le producteur, par exemple le paysan, se retrouve spolié de son travail par une nuée de distributeurs qui n'apportent pas de valeur ajoutée et rogne sa marge. Onfray a utilisé l'argument de l'écrivain qui ne touche que 7% du produit d'un livre. Mon hobby d'auto-éditeur m'a permis de tester cette hypothèse et de me comporter comme un militant d'avant-garde du socialisme.  Avec en plus l'approbation du libertaire Bakounine. L'auto-éditeur est un écrivain qui gère toute la chaîne de distribution de son livre. Ainsi il est écrivain, éditeur, diffuseur... Grâce à internet, ceci est réalisable aujourd'hui. Mes livres correspondent à un petit marché de niche non couvert par les grands éditeurs. Mes clients me commandent directement par internet via mon site ou via les sites Amazon ou Decitre. Vous trouverez ci-dessous les résultats comptables sur la base de 3000 exemplaires vendus. Mes principaux clients sont les libraires et les sites en ligne comme Amazon ou Decitre. Les ventes sur mon site personnel sont très rares. Les Français restent attacher aux libraires. Elles s'effectuent la plupart du temps via les libraires qui faxent directement les commandes. Que conclure? Ma marge réelle est relativement faible, elle s'élève à environ 23%. Il faut noter que la marge libraire est plutôt bonne (de 35% à 40%, si elle n'était pas limitée par les frais postaux) permettant à mon auto-édition de consolider sa diffusion sur un réseau de libraires gagnants avec un petit éditeur. Elle permet également au libraire d'avoir une marge alors que les tarifs postaux fluctuent entre 5% et 25% (à plein tarif) de la commande. Dans les 23% restants, je ne compte pas le travail d'environ une demi-journée par semaine de mise en paquet et de livraison des livres. (Notons également que ces livres sont vendus à prix concurrentiel par rapport aux grandes maisons). Ainsi, si je voulais faire progresser mes ventes. Il me faudrait passer du temps à la diffusion ou passer par un diffuseur. Si je voulais diminuer mon temps de travail consacré à ce hobby qu'est l'auto-édition, il faudrait que j'engage quelqu'un pour la distribution. Dans ces cas, ma marge retomberait rapidement à celle d'un auteur. Ainsi l'écrivain n'est pas spolié par le grand méchant capitalisme, son gain pour chaque livre vendu correspond au prix du marché. J'envie parfois l'écrivain qui reçoit 7% directement sur ses livres sans mettre la main à la patte. Il peut se consacrer entièrement à la production d'un nouveau livre.

%
Auto-édition  
100.00% Livre  
25% Libraire  
10% La Poste  
24% Imprimeur  
5% Frais divers
24% Auto-éditeur Aprés Impots
12% Impôts  
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24 août 2007 5 24 /08 /août /2007 11:50
Le réveil du baladeur MP3 arrose la chambre d'une douce balade américaine enregistrée en public. Devant sa porte, Fred trouve une bouteille de lait frais du pays. La cafetière italienne siffle, annonçant un café à point, en même temps que son portable couvert de messages. Fred ne boit que du moka bio d'Ethiopie. Une manière de soutenir l'Afrique. Le tram le happe à l'heure impartie, ce qui lui permet d'atteindre son bureau avant 9 heures. La Tribune du lundi avec ses petites annonces immuables trône sur celui-ci à côté de sa plume préférée: un Mont-Blanc. Ses stores de marque coréenne s'ouvrent automatiquement aux premières lueurs du jour. Négociations difficiles avec la Russie par téléconférence. Au resto à midi, il peut déguster un repas indien. Sobre, il boit de l'eau du robinet. En passant par le square, il rencontre le marchand de glaces artisanales qui lui propose un dernier parfum exotique: Sucre de canne. Quelques gamins tapent dans un ballon de cuir chinois dans l'herbe fraîchement tondue. Il passe rapidement en sortant du bureau par le grand magasin dont les gondoles revisitées annoncent de nouvelles promotions. Il respire un coup en prenant en sortant, une petite rue traversière aux trottoirs lustrés. Quelqu'un le retient par la manche et lui rend son portefeuille qu'il vient de laisser tomber. Il remercie chaleureusement. Vers 18 heures, Barbara vient le prendre dans sa nouvelle décapotable, carrosserie huilée, portières dont le bruit de fermeture en paraîtraît musical et jeux de vitesse comme sur du velours. Les voilà qui déboulent dans le fluide trafic de cette fin d'après-midi. Ce soir, on joue sérieux. Pas de cinéma. Pas de Web-TV. Il connaît son sujet sur le bout des doigts. Barbara filmera pour publication sur le site Web de l'association. Le thème de ce café-débat orchestré par Fred: "La main invisible, ce fantasme libéral"...
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17 août 2007 5 17 /08 /août /2007 22:23
Lorsqu'on est dans une voiture sur les périphériques du Caire, on est un peu comme dans un bateau à voile au milieu d'une régate apocalyptique. La voiture flotte. Elle frôle, elle ondule, elle fraye, elle miaule au milieu d'un concert de klaxons. Le code de la route est soumis au bon vouloir et à l'interprétation de chacun. Pourtant ce mouvement, cette course qui semble au passager novice conduire tout droit vers quelque enfer, dans la majorité des cas, aboutit (avec beaucoup de retard parfois). Dans ce bordel routier innommable, compte tenu du nombre de risques pris à la minute par chacun des conducteurs, on peut s'étonner du "faible" nombre d'accidents (trop important encore et terrible tout de même). On sait que pour nombre de chauffeurs, le prophète est le grand ordonnateur du trafic routier au Caire. Si on a une vision plus proche de l'athéisme et rationnelle de cette apparente organisation, on avancera l'analogie de la main invisible avec le trafic routier à la manière de Pascal salin dans "Libéralisme". Chacun s'occupant de ses petites affaires adopte un comportement "responsable" pour lui-même ce qui conduit à un mouvement d'ensemble tendant à l'équilibre relatif. On arrête le jeu de l'analogie ici. Car les constructivistes objecteront qu'avec un peu de régulation du trafic, on améliorerait les choses et les libéraux que la moindre régulation ne ferait que provoquer plus d'engorgements. Si ça se trouve, au Caire, la main invisible frappe à tour de bras.
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10 août 2007 5 10 /08 /août /2007 11:53
Me voilà de nouveau en Egypte, au Caire pour de nouvelles rencontres. Le "Business" semble ici encore plus frémissant que l'an dernier. Les entreprises étrangères s'installent avec confiance au Caire. Les Egyptiens ne rechignent pas à parler politique. Pour tous ceux que je croise, l'Amérique, en plus d'une guerre inique contre l'Irak, est responsable de la stabilité de la dictature en Egypte et dans tous les pays arabes... Un de mes interlocuteurs, fervent lecteur sur ces sujets (dont "l'effroyable imposture" de Thierry Meyssan dont il  vante la lecture) assure que la guerre d'Irak n'a rien à voir avec l'Islam. Elle est le fruit d'une stratégie géopolitique qui vise à gêner Chine et Russie. Ben Laden n'a rien à voir avec la religion. D'ailleurs il est une invention américaine compte tenu de ses relations anciennes avec ceux-ci.(J'avoue que pour l'humble auteur de ce blog, c'est une des questions les plus ambiguës actuellement. Accuser l'Amérique de Bush est d'un grand confort intellectuel. Les Libertariens américains sont d'ailleurs les plus véhéments contre la politique actuelle: voir cet article du candidat républicain Ron Paul... Cet argument est du pain béni à l'image de l'Europe pour nos politiciens. Il permet de dissimuler les turpitudes des politiciens arabes à leur peuple.) J'apprends également que l'Egypte souffre d'une centralisation excessive puisque toute l'activité est concentrée sur Le Caire. En France, on connaît.
Mon hôte revient d'Hawaï où il vient de passer sa lune de miel. Il y a laissé quelques espèces sonnantes. "On ne fait qu'une fois dans sa vie une lune de miel" assure-t-il. Sympathisant des frères musulmans, il convient que Moubarak a tellement siphonné l'opposition que seul le fils de Moubarak peut gouverner l'Egypte aujourd'hui. Il n'y a aucun représentant connu d'une opposition quelconque en Egypte. Il fulmine contre le Hamas.: "Des bêtes me dit-il, ce ne sont pas des Musulmans et ils ne pensent qu'au pouvoir".
S. est une femme charmante et enthousiaste. Elle conserve bien que musulmane un excellent souvenir de son éducation dans une école religieuse française au Caire et un souvenir très mitigé de son pèlerinage à La Mecque. Elle considère sa religion comme très égalitaire envers les femmes. En Arabie Saoudite, elle a ressenti une forte ségrégation y comprise sur les lieux de pèlerinage ce qui laisse à penser que les Saoudiens ont une interprétation détournée de la religion. Pour elle, l'Arabie Saoudite est le pays peu enviable.  
A l'Hotel Marriott, les grooms sont des champions du Good Morning. Ils arborent un badge synthétisant la nouvelle campagne du management de la chaine, axée client: "Yes is the answer! What is the question?" L'Hôtel Marriott, est un microcosme cosmopolite, une Egypte virtuelle. Ici, un mélange de tous les mondes possibles se côtoie dans les couloirs cirés. Cinquantenaires dont on peut supposer qu'ils ont répudié au moins une fois pour se farcir une jeunette portant le foulard et fière de sa promotion. Soixantenaires bedonnants en tribu à la démarche lourde, touristes en petites bandes, prostituées peinturlurées, couples en pleine romance, hommes d'affaires errants entre deux signatures et nombreuses boîtes aux lettres (femmes très voilées comme les appellent Paul Fournel dans son livre Poil de Cairot). J'apprends à mesurer l'intensité des regards derrière la fente qui ne laisse plus 
apparaître que son éclat à l'auguste flâneur. Je commencerais sans doute à imaginer les plus beaux atours derrière ces caches si je restais plus longtemps à errer dans ce petit havre qu'est le jardin central de l'hôtel...
Dans l'avion du retour, je rencontre un neurochirurgien heureux des formations qu'il vient de terminer après dix ans à dix médecins soudanais. "Le Darfour a été abandonné à lui-même, des années par le gouvernement soudanais. C'est incroyable, on peut espérer qu'avant que les Américains s'en mêlent, les deux parties puissent négocier". L'hebdo en français Al-Ahram pro Moubarak titre "Washington tente de renforcer ses liens privilégiés avec ses alliés arabes... Seul bénéficiaire : l'Etat hébreu." Quoi qu'il arrive, les Américains seront toujours des têtes de turcs !
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4 août 2007 6 04 /08 /août /2007 22:12
Petit bonheur de l'été, Michel Onfray entame un nouveau cycle de conférences sur France-Culture. Après avoir mis à bas le Christianisme, les années précédentes, il s'attaque cette fois au libéralisme qu'il entreprend de démonter, lui aussi. J'imagine qu'il va restaurer l'image de Babeuf et des Sans-culottes à travers sa vision d'un anarchisme proche de celui de Daniel Guérin. La conférence du 3 août est centrée sur "L'utopie libérale" sous l'égide de Bentham. 
Pour Onfray, les choses sont finalement assez simples. La pauvreté est générée par le libéralisme avec son cortège de prostitution et d'alcoolisme. Avec le libéralisme, il y a de moins en moins de riches et de plus en plus de pauvres, il existe plus de pollution et de démographie galopante et femmes et enfants sont forcés de travailler. Ainsi une grande part des maux qui affectent notre société est due au libéralisme : problèmes d'hygiène, mortalité... Mieux, selon la logique d'Onfray, plus les pays sont riches, plus il y a de pauvres. En appliquant ce raisonnement renversant, l'Islande, l'Irlande et quelques autres pays libéraux seraient constitués de nombreux pauvres dépecés par une horde minoritaire de riches capitalistes et les enfants travailleraient en nombre dans les usines irlandaises.
En renversant cet étrange raisonnement, l'Angola et quelques pays de l'Afrique comme le Mozambique ou le Zimbabwe, dùs à leur grande mortalité infantile seraient parmi les plus libéraux de la planète !
Bien qu'il entreprenne de mettre en lumière les préjugés culturels qui sous-tendent les concepts philosophiques, Onfray n'y échappe pas lui-même. Il garde une vision statique de l'évolution des sociétés -sa critique s'appuie sur une génération de la révolution industrielle du XIXème- le principe de conservation de la richesse globale du monde: vision statique des richesses où s'il existe des riches plus riches, c'est qu'il survit encore plus de pauvres.
Pour Onfray, la Main invisible est une idée abstraite, une mythologie chrétienne. Cette "abstraction" serait une projection de la "main de dieu". Laïque jusqu'au bout des ongles, il ne peut accepter l'idée d'un ordre naturel inspiré par une culture chrétienne. Sans doute fallait-il être d'obédience chrétienne au siècle des lumières pour appréhender  l'idée d'une organisation spontanée? L'anarchisme aurait pu aisément faire sienne cette idée. Celui-ci a laissé tomber l'idée de la main invisible se dépouillant d'un concept puissant pouvant l'aider à lutter contre l'État. (Voir cet article à propos de Lysander Spooner, anarchiste américain adepte de la main invisible et du droit naturel.) Néanmoins, accroché à la rambarde de l'esprit critique, et dieu sait s'il en faut avec ce philosophe détergent, les conférences d'Onfray restent passionnantes. A creuser l'idée que, chez certains libéraux, il y ait une tendance à surveiller voire à incarcérer. On ne peut pas tout le temps être parfait. Idée à suivre et à démonter... A écouter ici.
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15 juillet 2007 7 15 /07 /juillet /2007 00:06
On lira cet article de Jamie Whyle, prix Bastiat 2006, libéral iconoclaste. Pour lui, vouloir rendre l'éducation libre et gratuite est une vieille idée aux relents marxistes. "Si les écoles sont libres, les parents choisissent de préférence la plus réputée et ainsi la moitié se retrouve déçue. ... Si les écoles étaient privatisées, on éliminerait l'inégalité instantanément. La demande des uns pour de hautes écoles augmenterait le prix de celles-ci, alors que le manque d'intérêt pour une université la forcerait à offrir une remise. Ce processus continuerait jusqu'à ce que la différence de prix entre les écoles correspondent à la différence de valeur entre les deux écoles pour les parents. Les parents qui étudient le rapport qualité/prix ne préféreraient plus une école à l'autre.
Ceux qui sont disposés à dépenser plus que la moyenne préféreront la haute école de Snodbury ; les autres préféreront l'université. Une bonne école chère contre une mauvaise école bon marché: c'est un vrai choix. Une bonne école libre contre une mauvaise école libre : ce n'en est pas un!"

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10 juillet 2007 2 10 /07 /juillet /2007 00:00
J'ai lu le livre récent "Girondins jusqu'au tombeau" sur ces "libéraux conservateurs"  qu'étaient les Girondins pendant  la révolution française. (En voici ici une critique et une autre ) Même si la plus grande partie travaillait dans le négoce, les girondins étaient également constitués d'artisans et de commerçants. Ils étaient envers et contre tout attachés au libre-échange et à la propriété privée. Est-ce leur rapport avec le négoce étranger qui leur donnèrent cette foi? Pour eux, la révolution avait fait ses plus grands pas entre 89 et 93. Après juin 1793, décimés, ils ne virent plus que tyrannie dans la révolution."Ce peuple est trop enfant pour marier ses lois sans se blesser. Il reviendra à ses rois comme l'enfant revient à ses hochets! Nous nous sommes trompés de temps en naissant et en mourant pour la liberté du monde, nous nous sommes crus à Rome et nous étions à Paris." écrivit Vergniaud avant d'être emporté par la guillotine. Ayant perdu la partie face aux montagnards alliés aux vitupérants sans-culottes, ces pionniers de la liberté n'eurent que les désagréments de l'histoire qui ne garde parfois d'eux que l'image d'exploiteurs bourgeois, traditionnels et égoïstes. On pourrait retenir quelques faits poignants comme la mort de Pétion et Buzot en fuite devant la terreur dévorés par des chiens ou bien le cas du jeune Charles Jouin condamné à vingt ans assorties d’une exposition publique avec l’inscription : « calomniateur de la représentation nationale et des braves Parisiens ».
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5 juillet 2007 4 05 /07 /juillet /2007 00:19
Pendant les pauses, les élèves affirment que l'image du Pakistan est déformée par les médias occidentaux qui semblent prendre un malin plaisir à en montrer les faces les plus caricaturales. Nous parlons des lois du mariage lorsque dans certaines provinces les mariages sont décidés par les parents. S. de Peschawar me dit qu'à 32 ans il habite toujours avec ses parents et que s'il se mariait, sa femme viendrait vivre chez lui avec sa mère. Quid des parents de la jeune femme. Je gaffe en présentant quelques traditions de la Suisse: vin, chocolat et fromage. Ils dévorent le chocolat, mais cillent sur leur séant lorsque je parle de la passion traditionnelle des Européens pour le vin. Ils me rappellent que le vin est interdit par les lois islamiques ici au Pakistan et qu'il est mauvais pour la santé. Selon eux, les Américains sont les principaux consommateurs de drogue dans le monde. Je gaffe encore en sortant un gros cliché du genre: "Le Sprite fait grossir". L'un d'eux me répond à juste titre qu'ici au Pakistan, les gens se foutent comme d'une guigne d'être trop gros... Chacun s'accorde à dire qu'être militaire au Pakistan vous offrent certains privilèges substantiels. L'un d'eux me rappelle que tant que le conflit palestinien ne sera pas résolu, il y aura toujours un problème. "Personne ne peut croire que les Palestiniens dans leur grand dénuement puisse faire peur aux Israéliens avec leurs tanks". Fiers de leur pays, ils m'apprennent ses contrastes: du K2, du Nanga Parbat dans l'Himalaya, montagne rebelle, à l'extrême désert. Quelqu'un lance que la situation s'améliore à Peschawar, il est aussitôt contredit par S. Les élèves me rappellent la diversité culturelle que constituent les quatre provinces. (Penjab, Baloutchistan, Sind, Nord-Ouest), la proportion importante d'hindous et de chrétiens vivant au Pakistan... En partant,  S. de Peshawar me dit de m'arrêter un jour à Peshawar, ville merveilleusement hospitalière. M. m'offre un DVD "Similarities between Islam % Christianity", un livre traduit du français de Maurice Bucaille "The Bible, The Quran and Science", un autre "A brief illustrated guide to understanding Islam". Dans le dernier, on trouve ceci: "L'Islam, religion de miséricorde, ne permet pas le terrorisme".
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2 juillet 2007 1 02 /07 /juillet /2007 00:12
Sans doute peut-on affirmer que les techniques du terrorisme de demain sont à l'état d'ébauche dans la guerre d'Iraq aujourd'hui. Les terroristes ont ces derniers temps particulièrement amélioré leurs techniques. Les premiers brouillons sont apparus ce week-end au Royaume-Uni. The Times, dans un article saisissant baptisé "The Enemy's new tools in Iraq" parlent d'un certain Saïf abdallah ainsi dénommé dans l'article. "For more than four years, he has been developing remote-control devices that Sunni insurgents use to detonate improvised explosive devices (IEDS), the roadside bombs that are the No. 1 killer of U.S. soldiers in Iraq."
Ce crack de l'électronique, une espèce de Docteur Folamour de la bombe citadine est capable de fabriquer un détonateur à distance avec un vieil appareil électronique ou un téléphone. Ainsi, les Américains sont face à des "roadside" bombs risquant d'exploser à tout moment et pouvant demeurer dans n'importe quel container: cadavre, vieux frigo, voiture, tuyau... On rapprochera la réalité en Iraq à la projection de Daniel Pipes, "Intifada américaine", partant de faits réels, de ce que pourrait être une offensive du terrorisme aux Etats-Unis ou ailleurs... Il vaut mieux avoir une idée des risques majeurs que l'on court.
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30 juin 2007 6 30 /06 /juin /2007 00:06
Mes hôtes me proposent une visite d'Islamabad ce soir. Alors que le jour s'affaisse, nous nous rendons à la Mosquée Fayçal, offerte par le roi d'Arabie Saoudite du même nom.  Pas de chamarrage: un immense bâtiment d'architecture moderniste. Quatre hautes tours et au centre un dôme dont chacun des pans se tient l'un sur l'autre en équilibre. L'intérieur découvre ainsi un immense hall sans pylône de soutien. Pieds nus, nous entrons dans la mosquée pendant que les fidèles commencent à approcher en début de prière. Juste avant que celle-ci ne débute, nous nous frayons un chemin à travers la foule à contre sens.
Nous voilà partis vers la colline de Margalas, de laquelle on peut voir s'étendre la ville dans toute sa dimension. Peu de lumières mais une ville qui s'étend au bout de l'horizon en un cercle régulier. De nombreuses familles ce dimanche sont venues piqueniquer et flâner entre les arbres. On croise un joueur de cithare, un dresseur de singe qui égayent les badauds. Si les hommes sont habillés à l'occidental ou en costume traditionnel, les femmes portent souvent de longs saris de couleur. Ici en ville, elles sont très peu souvent voilées et le passant peut toujours se hasarder à croiser leur beau regard. Nous terminons la soirée au restaurant : le Kabul. Brochettes d'agneaux et de poulets, riz fin basmati, sauce yaourt, agrémentées de raisins séchés. Mes hôtes ont à coeur de me montrer que l'Islam est une religion honorable et pacifique. Et surtout que le Pakistan est un pays plus pacifique qu'on ne le croit. "Tous les gens qui viennent ici, changent leur perception de notre pays".
Je demande à mes hôtes ce que le 11 septembre représente pour eux.  Ils me répondent sans ambages que si au début, on pouvait avoir quelques doutes sur les auteurs de l'attentat. "Désormais, il est sûr que ceux-ci sont des extrémistes musulmans et qu'il faut les combattre à tous prix." A la radio, on entend la vie en Rose chantée à la fois en ourdou et en français. En mars dernier a été inauguré sur une colline qui domine Islamabad, un monument massif célébrant la naissance du Pakistan et l'accession des Pakistanais à leur "liberté". Quatre pétales de béton rose représentant les quatre provinces, convergent en hauteur au-dessus des têtes. On y trouve en exergue sur la pierre une citation de Jinnah le père fondateur: "Aucune nation ne peut grandir sans les femmes...". Nous mangeons une glace dans une roulotte, décorée avec des affiches de films d'horreur: "Massacre à la tronçonneuse", "Les oiseaux" d'Hitchcock, vieille affiche en français et l'unique film d'horreur pakistanais. "Celui-là est plutôt drôle" disent mes amis " mais il n'est pas bon".
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